Dalaï-lama

1935-07-06
Biographie redigée par Samantha de Soto le 5 mai 2022
Tenzin Gyatso, plus connu sous le nom de Dalaï-lama, est né le 6 juillet 1935 au Nord du Tibet. Son titre que l'on peu traduire par « océan de sagesse », lui vaut d'être à la tête du bouddhisme tibétain. Il est vénéré par le peuple, tel un Dieu et l'image qu'il véhicule est emprunte de paix et de bienveillance.

Voici son histoire :

C'est à l'âge de deux ans que Tenzin Gyatso rencontre les moines tibétains, partis à la recherche du nouveau dalaï-lama, selon les traditions bouddhistes. Il vit alors à Taktser dans la région de l'Amdo. Ses dons de clairvoyance ne laissent aucun doute sur sa personne : il est bel et bien la réincarnation du dernier Dalaï-lama.

À a peine 5 ans, il est emmené au Palais du Potala, la résidence officielle du chef spirituel. Là-bas, il reçoit l'enseignement du bouddhisme. Il sera entouré par les membres du gouvernement tibétain qui siègent dans ce bâtiment.

Les combats du Dalaï-lama

En 1950, la Chine envahit le Tibet. Peu après, Tenzin Gyatso est intronisé chef temporel et spirituel des Tibétains : il devient le dirigeant de l'état et du gouvernement du Tibet. À seulement 15 ans, il est le guide de tout un peuple sur le plan politique et spirituel. De grosses responsabilités pèsent sur ses épaules.

En 1951, il signe un accord sino-tibétain avec la Chine permettant une libération pacifique du Tibet. Le pays devient une souveraineté chinoise et Mao Zedong en prend le contrôle. Il évolue et se modernise. Jusqu'à ce qu'en 1959, le peuple tibétain se soulève. Le traité est rompu et la Chine laisse place à la répression. En 1965, elle fait du Tibet une région autonome chinoise : Xisang. Le Dalaï-lama prend la fuite et s'exile à Dharamsala, en Inde. Pays proche du Tibet d'un point de vue culturel et spirituel, il devient le refuge de nombreux Tibétains. Là-bas, il créer le « gouvernement tibétain en exil », qu'il dirige jusqu'en 2011, date à laquelle il prend sa retraite politique. Persuadé que cette institution n'est plus adaptée à notre époque, il décide d'instaurer une démocratie et de céder sa place au 1er ministre élu par le peuple. À partir de cette date, le Dalaï-lama n'a donc plus de fonction politique, mais il reste le souverain spirituel des bouddhistes tibétains.

En 1989, on lui confère le prix nobel de la paix pour son combat pour libérer le Tibet et faire reconnaître le peuple tibétain par la Chine.

La Chine aux commandes, le Dalaï-lama riposte

Alors que la Chine continue d'exercer son pouvoir sur le Tibet, elle déclare que le prochain Dalaï-lama sera choisi par son propre gouvernement. Cette annonce, qui va à l'encontre des traditions bouddhistes, est mal accueillie par le Dalaï-lama qui voit en cette décision une stratégie de la Chine pour garder la main sur le Tibet. Alors que dans les traditions allouent le rôle de trouver la réincarnation du Dalaï-lama aux moines tibétains, Tenzin Gyatso ne compte pas se laisser faire.

En septembre 2012, il fait une déclaration expliquant que lors de ses 90 ans, il procédera « à une réévaluation de l'institution du Dalaï-lama pour savoir si elle doit ou non être pérennisée ». Ainsi, il affirme qu'il pourrait bien être le dernier Dalaï-lama et que certains moines bouddhistes pourraient être les futurs chefs spirituels du bouddhisme tibétain.